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Chirurgie de l'épaule et de la main par un spécialiste à Aix-en-Provence

Chirurgie des membres supérieurs par un chirurgien orthopédique à Aix en Provence

Arthrose et prothèse de l’épaule

L’arthrose de l’épaule est une pathologie douloureuse et invalidante dans les gestes quotidiens. Elle est favorisée par des lésions acquises de l’articulation de l’épaule comme les ruptures de la coiffe des rotateurs ou les luxations récidivantes. Quand l’épaule est le siège de lésions osseuses arthrosiques prononcées entraînant une douleur intense, des insomnies et une limitation articulaire, le traitement répond à la mise en place d’une prothèse totale d’épaule avec un très bon résultat.

Qu’est-ce qu’une arthrose de l’épaule ?

Les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage. Sur l’épaule arthrosique, le cartilage a disparu et l’os situé en dessous se trouve à nu. Le frottement lors des mouvements devient douloureux. Progressivement, l’os se déforme et

fabrique des géodes et des ostéophytes qui rendent les mouvements encore plus difficiles et douloureux. Cette difficulté à utiliser le bras nécessite alors le recours fréquent à un traitement anti-inflammatoire et antalgique.

Pourquoi une opération ?

L’usure du cartilage est irréversible et l’arthrose ne guérit pas spontanément. L’évolution naturelle se fait vers une dégradation progressive de l’articulation, une limitation de plus en plus importante des mobilités et une utilisation de plus en plus difficile du bras. De surcroît, les muscles et les tendons qui entourent l’articulation se dégradent entraînant inévitablement une accentuation de la symptomatologie.

Les différents traitements antalgiques et anti-inflammatoires deviennent inefficaces. Le traitement chirurgical doit donc être envisagé pour ne pas perdre l’utilisation de votre membre supérieur.

Le but de l’opération est la diminution de la douleur, la récupération parfois d’une meilleure mobilité de l’articulation. Toutefois, ce résultat dépend grandement de la qualité de vos muscles, de vos tendons et de la rééducation post-opératoire.

Qu’est-ce qu’une prothèse totale de l’épaule ?

Le but de la prothèse de l’épaule est d’enlever les zones d’os et de cartilage qui sont usées, et de les remplacer par des pièces artificielles ayant les mêmes formes.

Une incision courte de 15 cm environ est réalisée au niveau de la partie antérieure ou supéro-externe de l’épaule. La progression jusqu’à l’articulation se fait en écartant les différents muscles. Une fois l’articulation atteinte celle-ci est luxée pour permettre le travail de préparation dans de bonnes conditions. Les parties cartilagineuses usées sont enlevées (section de la tête humérale et creusement de la glène) puis l’os de l’humérus et de la glène sont préparés pour recevoir la prothèse. Ces différentes coupes osseuses se font très précisément afin d’adapter parfaitement la prothèse choisie à votre os.

La prothèse totale comporte deux composants : le composant glénoïdien qui est une partie creuse implantée au niveau de l’omoplate, et la tige humérale avec sa tête qui est implantée au niveau de l’humérus. Cette prothèse totale d’épaule dite standard nécessite pour sa bonne utilisation que l’intégralité des tendons de la coiffe des rotateurs soit respectée. Elle est donc contre-indiquée en cas de rupture de la coiffe des rotateurs.

Si les tendons de l’épaule sont rompus, l’utilisation de ce type de prothèse ne permet pas de rétablir un fonctionnement correct de l’articulation. Une prothèse dite inversée doit être utilisée. La forme particulière de cette prothèse (partie humérale creuse et partie glénoïdienne convexe) permet d’actionner le muscle deltoïde qui est présent et fonctionnel dans la grande majorité des cas et qui remplace ainsi l’action des tendons rompus.

prothèse anatomique

prothèse inversée

Prothèse de resurfaçage

 

C’est une intervention dure en moyenne 1 heure. Elle nécessite une hospitalisation d’environ cinq jours.

La prothèse totale de l’épaule est le plus souvent réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie locorégionale peut y être associée.

Après l’opération, un pansement stérile est mis en place pendant trois semaines. Il est à renouveler tous les deux jours par une infirmière diplômée.

Une radiographie de contrôle (image ci-dessous) est aussi réalisée, le plus souvent en salle de réveil avant votre retour en chambre.

Selon les cas, votre épaule sera peut-être immobilisée dans un bandage amovible. Cette immobilisation est à garder durant trois semaines.

 

Les suites de l’intervention et la reprise des activités

La douleur post opératoire est habituellement modérée toutefois chaque patient la perçoit de façon différente c’est pourquoi en cas de souffrance il ne faut pas hésiter à en faire part à l’équipe médicale qui vous entoure. Actuellement, les traitements antalgiques sont très efficaces et un soin particulier est apporté par l’ensemble des intervenants à la disparition des douleurs.

La rééducation de votre épaule commence dès le lendemain de l’intervention par des mouvements sous contrôle du kinésithérapeute. Selon le modèle de prothèse et surtout selon l’état des tendons de votre coiffe des rotateurs l’utilisation de votre épaule varie.

A la sortie du Centre Hospitalier, la rééducation et la prise en charge fonctionnelle de votre prothèse est impérative. Elle peut être réalisée en centre de rééducation ou chez votre kinésithérapeute. Elle aura pour but d’améliorer la mobilité active et la force musculaire de l’épaule.

Le Docteur Matthieu TURCAT contrôlera au cours des différentes consultations le bon déroulement de cette récupération fonctionnelle. Une rééducation bien faite et bien suivie par le patient est souvent la garantie d’un bon résultat fonctionnel.

La conduite n’est envisageable qu’après le deuxième mois.

La reprise des activités professionnelles dépend beaucoup du niveau de sollicitation de votre épaule au cours de celles-ci. Chaque cas est particulier et doit faire l’objet d’une discussion avec le Docteur Matthieu TURCAT.

Les risques et complications

En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :

  •  Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post opératoire n’est pas bien prise en charge.

  •  Un hématome nécessitant une évacuation chirurgicale peut survenir.

  • Une infection précoce ou à distance nécessitera toujours une nouvelle intervention qui peut consister en un simple lavage jusqu’à l’ablation des implants prothétiques. Un traitement comprenant plusieurs antibiotiques est alors impératif.

  •  Les muscles ou les tendons suturés au cours de l’intervention peuvent se rompre secondairement en cas de sollicitation particulière. C’est pourquoi, il est important de suivre les consignes du Docteur Matthieu TURCAT et du kinésithérapeute lors de la mobilisation de votre prothèse durant les deux premiers mois.

  • Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras.

  •  La prothèse de l’épaule peut se luxer lors de certains mouvements extrêmes. Ce risque reste néanmoins exceptionnel.

Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Le Docteur Matthieu TURCAT donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier.

Les résultats attendus de votre opération

Les résultats de cette chirurgie sont très encourageants puisqu’on retrouve une diminution souvent spectaculaire des douleurs liées à l’arthrose tout de suite après l’intervention. Toutefois, un fond douloureux généralement dû aux lésions tendineuses associées peut persister.

La mobilité revient plus lentement avec la remise en marche progressive de votre épaule. La capacité de récupération des mouvements dépend donc surtout de l’état de vos muscles et de vos tendons avant l’intervention.

La récupération fonctionnelle dépend également beaucoup de vos efforts et de votre participation à la rééducation. La récupération des amplitudes articulaires est difficile au début mais votre volonté de progresser est primordiale.

La reprise des activités courantes est habituelle toutefois il est préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents. Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants.

Les résultats du traitement de l’arthrose de l’épaule par mise en place d’une prothèse sont très satisfaisants puisque à terme les patients retrouvent une épaule quasi non douloureuse avec une amélioration nette de la mobilité mais qui restera cependant toujours inférieure à celle d’une épaule normale.

Luxations récidivantes de l’épaule

Les luxations récidivantes de l’épaule est une pathologie rencontrée chez le sujet jeune et généralement sportif. Son traitement rapide est impératif pour éviter les lésions articulaires dont la fréquence augmente avec le nombre des luxations. Les interventions chirurgicales de Bankart sous arthroscopie et de Latarjet-Bristow répondent à des critères précis permettant de traiter les patients dans les meilleures conditions et d’assurer ainsi une reprise rapide des activités.

 

 

Qu’est ce qu’une épaule instable ?

L’épaule correspond à l’articulation gléno-humérale entre la tête humérale et la glène de l’omoplate. La tête humérale est maintenue en permanence en regard de la glène grâce à plusieurs structures : la capsule articulaire qui est une poche entourant l’articulation, les ligaments qui sont des sortes de haubans reliant la glène à l’humérus et enfin le labrum qui est un bourrelet fibro-cartilagineux autour de la glène (équivalent des ménisques dans le genou).

Lors d’un traumatisme occasionnant une luxation de l’épaule, ces structures peuvent être distendues ou rompues entraînant par ce fait une instabilité de la tête humérale lors des mouvements. L’épaule peut se déboîter alors plus ou moins complètement lors de la pratique sportive voire même lors de certains gestes de la vie courante. Cette épaule instable est généralement à l’origine de douleurs chroniques invalidantes outre bien sûr les risques de luxations.

L’évolution de cette instabilité se fait vers des luxations de plus en plus faciles et fréquentes. Les dégâts articulaires occasionnés concernent les structures labro-capsulo-ligamentaires mais aussi le cartilage de l’articulation, l’os de la glène et de la tête humérale et enfin les tendons de la coiffe des rotateurs. Dans certaines luxations violentes, des lésions vasculo-nerveuses peuvent même être rencontrées.

L’ensemble de ces lésions s’aggrave logiquement avec la fréquence des luxations.

Pourquoi une opération ?

Le but de la stabilisation chirurgicale de l’épaule est d’empêcher les déboîtements à répétition prévenant ainsi la dégradation progressive de l’articulation et la perte fonctionnelle de l’épaule.

Cette intervention stabilisatrice permet de restaurer une bonne dynamique articulaire compatible avec la reprise des activités fonctionnelles dans de bonnes conditions.

Elle doit donc s’envisager dès la récidive des luxations.

Qu’est ce qu’une stabilisation de l’épaule ?

La stabilisation de l’épaule consiste à empêcher la tête de l’humérus de sortir de son emplacement naturel. Deux techniques chirurgicales sont envisageables : la suture capsulaire, ligamentaire et labrale par la technique de BANKART ou la mise en place d’un bloc osseux en avant de la glène par la technique de la butée coracoïdienne vissée selon LATARJET.

La technique de BANKART est réalisée sous arthroscopie c’est-à-dire sans ouvrir l’articulation de l’épaule. Deux ou trois petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées autour de l’épaule. Un arthroscope, c’est-à-dire une petite caméra, est introduit par l’une d’entre elles pour visualiser l’ensemble de l’articulation et notamment les lésions de la capsule et des ligaments. Des instruments de petite taille sont introduits par les autres incisions pour réaliser le geste chirurgical. Plusieurs ancres sont impactées au niveau de la glène. Les fils montés sur ces ancres sont passés dans la capsule et les ligaments et noués entre eux afin de réparer les lésions. Le risque de récidive, avec cette technique, est de 15 %.

La technique de la butée selon LATARJET nécessite une incision courte en avant de l’épaule. L’apophyse coracoïde, qui est située à proximité sur l’omoplate, est prélevée. Elle est alors fixée en avant de la glène par une ou deux vis et constitue un butoir osseux qui empêche la tête humérale de partir en avant. Avec cette technique, le risque de récidive est de 3%.

 

L’intervention :

L’intervention est réalisée généralement sous anesthésie locorégionale ou sous anesthésie générale. Le choix du mode d’anesthésie est à discuter avec votre anesthésiste.

Après l’opération, un pansement stérile vous sera fait à la clinique il est à changer et à surveiller attentivement tous les deux jours à domicile par une infirmière pendant trois semaines.

Le traitement contre la douleur devra être pris systématiquement.

Une attelle coude au corps sert à immobiliser et à protéger la zone opératoire durant tout le temps de la cicatrisation. Le port de cette attelle doit impérativement et scrupuleusement suivre les consignes du Docteur Matthieu TURCAT.

La rééducation post opératoire et la reprise des activités

Pendant le premier mois suivant l’opération, votre épaule est immobilisée dans une attelle coude au corps. Vous pouvez l’enlever et bouger votre coude et votre main

Après la quatrième semaine et la visite de contrôle chez le Docteur Matthieu TURCAT, vous pouvez enlever progressivement votre attelle et commencer la rééducation chez votre Kinésithérapeute selon les modalités prescrites.

Les mouvements en rotation externe sont formellement interdits pendant les six premières semaines.

Il faut généralement attendre le deuxième mois pour que le membre supérieur opéré puisse reprendre les activités fonctionnelles peu contraignantes de la vie quotidienne (conduite, ménage, port de petites charges).

La reprise du travail survient en général entre le 2ème et le 3ème mois et dépend surtout de vos activités professionnelles et de la sollicitation de votre membre supérieur. Les modalités de cette reprise doivent être envisagées précisément avec le Docteur Matthieu TURCAT.

La reprise sportive n’est pas envisageable avant le 3ème mois. Ensuite, elle dépend essentiellement du type de sport pratiqué. Cette reprise sportive est un élément important décisionnel du type d’intervention à pratiquer sur votre épaule, elle doit donc être envisagée avec le Docteur Matthieu TURCAT avant l’acte chirurgical.

Quels sont les risques et les complications?

En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à ce type de chirurgie :

Un hématome peut se constituer. Le risque est plus grand en cas d’intervention pour butée coracoïdienne vissée. Il peut nécessiter une évacuation chirurgicale.

Un enraidissement douloureux de l’épaule peut se développer. Cette raideur peut être due à une réaction inflammatoire (capsulite) ou à une déminéralisation (algodystrophie). Ces deux complications doivent faire l’objet d’un diagnostic précis et d’un traitement approprié. Leur évolution est longue même avec un traitement adapté. La récupération de l’épaule se fait au bout de plusieurs mois.

La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage de l’épaule et une antibiothérapie dont la prescription et la durée du traitement dépendent du germe en cause.

En cas de butée, une fracture, une mauvaise consolidation ou une disparition de la butée peuvent survenir dans certains cas sans nécessiter forcément une reprise chirurgicale.

Le risque de récidive est de 3% pour la technique de LATARJET.

Parfois, il peut exister des douleurs résiduelles et raideurs en rotation externe notamment non négligeables.

En cas de BANKART arthroscopique, il existe un risque de récidive évalué en moyenne à 15% des cas. Ces récidives sont surtout retrouvées lors de la reprise de certains sports. Elles peuvent faire l’objet d’une reprise chirurgicale par la technique de la butée vissée.

Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Le Docteur Matthieu TURCAT donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.

Quels sont les résultats attendus de votre intervention?

La diminution de la douleur, de l’appréhension et des sensations d’instabilité est très rapide après l’opération.

La récupération de la mobilité et de la force musculaire se fait généralement dans des conditions particulièrement satisfaisantes à partir du troisième mois.

La récidive de l’instabilité dépend surtout du sport pratiqué. Il faut donc rester vigilant face aux risques que représentent les sports avec armé-contré du bras (volley, tennis, basket, hand ou rugby).

Les résultats de ces techniques sont très satisfaisants puisqu’on obtient une épaule stable dans près de 85% des cas pour le Bankart arthroscopique et dans 95% des cas pour la butée. En plus, le risque d’évolution vers l’arthrose de l’épaule est largement minoré sur une épaule stabilisée.

Des douleurs résiduelles peuvent exister en cas de butée de Latarjet.

Traitement d’une calcification de l’épaule

Les calcifications de la coiffe des rotateurs est une pathologie fréquente et hyperalgique de l’épaule survenant principalement chez la femme. Son traitement par évacuation accélère l’évolution vers la disparition complète et définitive de la calcification. Le traitement se fait sous anesthésie locale et en chirurgie ambulatoire.

 

 

Qu’est-ce qu’une calcification de l’épaule?

Une calcification des tendons de l’épaule est la formation au sein d’un ou plusieurs tendons d’un dépôt calcique. Elle donne lieu à une tendinite calcifiante qui est une cause fréquente de douleur de l’épaule. L’atteinte peut être bilatérale. Elle occasionne parfois des douleurs très intenses, chroniques et récidivantes.

Dans certains cas, cette calcification peut augmenter de volume progressivement entraînant gène et douleurs lors de la mobilisation de l’épaule. Cette calcification parfois volumineuse peut pour des raisons encore inconnues avoir tendance à disparaître spontanément à l’occasion de douleurs très intenses. En effet, la libération du calcium dans l’articulation provoque une réaction inflammatoire très importante entraînant des douleurs vives et pseudo-paralysantes.

Dans d’autres cas, cette calcification prend une forme diffuse au sein du tendon. Elle est souvent associée à une irritation du tendon par un conflit avec la voûte osseuse sus jacente ; en effet, un acromion épais et agressif est souvent rencontré dans ces cas. Les signes cliniques seront surtout des douleurs irritatives lors de la mobilisation de l’épaule.

 

Pourquoi une opération ?

La calcification peut se résorber spontanément mais cette disparition peut prendre plusieurs années et surtout elle reste imprévisible. C’est donc en l’absence d’évolution naturelle favorable, devant l’absence d’évolution radiologique de l’aspect de la calcification au bout de six mois de surveillance et devant la persistance de douleurs rebelles aux différents traitements médicaux entrepris que se pose l’indication de l’évacuation de cette calcification. Généralement, la calcification présente au stade chirurgical un aspect radiologique volumineux, régulier et très condensé.

Le but de l’opération est le soulagement de la douleur, la récupération de la mobilité et l’utilisation normale du bras. Elle permet, en outre, de gagner du temps sur l’évolution naturellement douloureuse de la calcification.

 

En quoi consiste le traitement ?

Le traitement des calcifications de l’épaule est réalisé à ciel ouvert sous anesthésie locale et en chirurgie ambulatoire.

Une incision d’environ 5 cm est réalisée au niveau de la face supra-externe de l’épaule. Celle-ci permet de visualiser la coiffe des rotateurs et ainsi les calcifications. Parfois l’aide de la radioscopie est nécessaire.

L’intervention se termine parfois par une acromioplastie consistant en un amincissement de l’acromion par une fraise rotative motorisée afin de diminuer le conflit avec le tendon sous-jacent fragilisé et en voie de cicatrisation. En fin d’intervention, l’acromion est devenu plat et irrite moins les tendons de la coiffe des rotateurs.

Cette intervention dure en moyenne 30 mn. Après l’opération, un pansement stérile est mis en place. Une attelle sert à immobiliser et à protéger votre épaule. Elle est systématiquement mise en place au bloc opératoire

Quelles suites opératoires :

L’intervention se faisant en chirurgie ambulatoire, le retour au domicile se fait avec le port de l’attelle de l’épaule. Cette attelle n’est pas obligatoire, vous pouvez l’enlever dès que la phase douloureuse est passée. De la même façon, la mobilisation douce et progressive du membre supérieur peut être réalisée progressivement par vos soins. Les mouvements de l’épaule doivent toujours être faits sans douleurs et sans jamais « forcer ».

Une fois la calcification disparue, la guérison est complète et définitive sauf si le tendon a été usé et abîmé par cette pathologie.

Un rendez-vous est prévu avec le Docteur Matthieu TURCAT au bout d’un mois, le secrétariat doit vous l’avoir fixé lors de la consultation précédant l’intervention chirurgicale. Dans le cas contraire n’hésitez pas à prendre contact avec le secrétariat.

La reprise des activités survient en général au deuxième mois post-opératoire en fonction de la profession exercée, une activité de bureau pouvant être reprise plus précocement. La reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable à partir de la sixième semaine post-opératoire. Il faut souvent attendre la fin du troisième mois pour reprendre tous les sports notamment ceux sollicitant votre épaule.

Quelles sont les complications

Le plus souvent les suites de cette intervention sont simples mais il faut toutefois insister sur certains points :

  • Le caractère parfois progressif du soulagement de la douleur.

  •  L’apparition d’une raideur transitoire post-opératoire due à une inflammation persistante de la bourse sous acromiale. Cette inflammation peut souvent être évitée en pratiquant une infiltration de corticoïdes immédiatement au décours de l’intervention en cas de douleurs persistantes.

  • La survenue d’une capsulite rétractile est possible allongeant les suites de l’intervention.

  • Une algodystrophie peut exceptionnellement entraîner des suites douloureuses. Son diagnostic nécessite une scintigraphie osseuse et son traitement doit être discuté avec un rhumatologue. L’évolution vers la guérison peut prendre plusieurs mois.

  • L’infection est une complication exceptionnelle mais, si elle survient, elle nécessite une nouvelle intervention pour lavage et généralement un traitement antibiotique est à prendre.

Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Le Docteur Matthieu TURCAT donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.

Les résultats attendus de votre opération

La récupération complète non douloureuse survient généralement à partir du troisième mois post-opératoire.

Le résultat final dépend de la qualité de l’évacuation de la calcification et de l’état du tendon.

Dans les formes diffuses, l’exérèse complète est plus difficile à obtenir compte tenu de l’intrication de la calcification dans les fibres tendineuses et la disparition de la calcification se fait progressivement avec le temps mais le délai de récupération peut alors être plus long.

Les résultats de cette chirurgie sont excellents dans plus de 90% des cas sur la douleur ainsi que sur la récupération fonctionnelle. Ces résultats sont maintenus dans le temps puisqu’on note un risque de rupture tendineuse inférieur à 5% des cas et un risque de récidive quasiment nul.

Traitement chirurgical du syndrome du canal carpien

Qu’est-ce que le syndrome du canal carpien ?

Le syndrome du canal carpien correspond à la compression du nerf Médian. Ce nerf passe dans votre poignet et dans la paume de votre main où il se ramifie pour assurer la sensibilité de la face palmaire des trois premiers doigts et d’une partie du quatrième. Il assure également l’innervation motrice de certains muscles du pouce. Le canal carpien reste un canal fermé et inextensible ; c’est la raison pour laquelle le nerf Médian est exposé aux différentes causes de compression (rétrécissement osseux du canal, synovite, malformations vasculaires, augmentation de la pression intra carpienne).

 

 

Ce syndrome du canal carpien est très fréquent dans l’ensemble de la population, particulièrement lors de la grossesse et chez les femmes à partir de 50 ans. On retrouve aussi une atteinte plus fréquente chez les travailleurs manuels.

La compression du nerf médian se traduit par des fourmillements, un engourdissement et parfois des douleurs du pouce, de l’index et du médius. En principe, ces troubles de la sensibilité ne touchent que les doigts. Les douleurs concernent les doigts mais peuvent s’étendre à toute la main et même remonter dans le bras jusqu’à l’épaule.

Ces phénomènes douloureux et fourmillements surviennent en général la nuit. Ils provoquent des réveils et la symptomatologie diminue en secouant la main. L’atteinte peut être bilatérale.

Le diagnostic est fait par l’électromyogramme (EMG). Il détecte très précisément la compression, son niveau, sa sévérité et donc son pronostic.

Parfois une IRM peut être demandée pour établir le diagnostic étiologique.

Pourquoi une intervention ?

Une infiltration peut parfois être réalisée en première intention en cas d’atteinte modérée mais si l’atteinte est prononcée mieux vaut recourir le plus rapidement à la chirurgie car la récidive de la symptomatologie sera inéluctable.

L’intervention consiste en une libération du nerf médian qui souffre et s’affaiblit par la compression. Seule, cette libération chirurgicale est susceptible de permettre le retour à la normale avec une disparition des douleurs et des fourmillements.

Bien entendu, plus le nerf a souffert et plus longue a été la compression moins les chances de récupération complète sans séquelles sont grandes.

L’intervention doit donc se faire rapidement en cas de symptomatologie fixée pour éviter la dégénérescence axonale et l’atteinte musculaire sévère.

L’intervention chirurgicale

L’intervention se fait avec une anesthésie locale et en chirurgie ambulatoire.

Elle consiste, par un mini-abord d’environ 2 cm dans les lignes de la main à sectionner le ligament antérieur du carpe pour libérer le nerf médian comprimé.

L’intervention dure en moyenne 10 minutes.

Les suites opératoires :

Elles sont généralement simples. Les différents symptômes peuvent mettre du temps à disparaître selon la sévérité de l’atteinte neurologique.

La sortie est autorisée le jour même de l’intervention.

La mobilisation douce et progressive des doigts et du poignet peut être immédiatement réalisée.

Des pansements sont à faire au domicile tous les deux jours par une infirmière diplômée.

Le traitement antalgique et anti-inflammatoire prescrit doit être systématiquement pris.

Quelles sont les complications ?

Un hématome peut survenir dans les suites opératoires immédiates. S’il présente un caractère compressif pour le nerf médian, une évacuation chirurgicale serait souhaitable.

Une infection reste exceptionnelle ; elle reste localisée généralement à la voie d’abord et nécessite des soins locaux.

Une lésion partielle ou totale du nerf Médian peut survenir en cours d’intervention et nécessiter secondairement une suture nerveuse. Heureusement cette complication reste tout à fait rarissime.

Enfin, il est plus fréquent de rencontrer quelques petits troubles sensitifs persistants après la libération chirurgicale. Ils sont corrélés à l’atteinte pré-opératoire du nerf médian. La récupération se fait généralement au bout de plusieurs mois.

Les risques énumérés ci-dessus ne constituent pas une liste parfaitement exhaustive. Le Docteur Matthieu TURCAT vous donnera toutes les explications complémentaires nécessaires et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier.

Les résultats attendus de votre opération

Une douleur à l’appui sur la paume de la main peut durer quelques mois. Les paresthésies disparaissent généralement très rapidement.

Les activités professionnelles peuvent être reprises au bout de trois semaines en cas de sollicitation minime de votre main. Il faut compter cinq à six semaines en cas de travail manuel intensif.

La récupération est complète dans presque tous les cas puisque cette chirurgie est créditée de 97% de bons et très bons résultats.

Il existe de rares cas de récidive.

Traitement chirurgical du doigt à ressaut

Qu’est-ce que le doigt à ressaut ?

Il s’agit de douleurs et blocage en flexion des doigts liés à un épaississement du tendon fléchisseur du doigt concerné qui a du mal à coulisser sous les poulies (sorte de ports fibreux qui plaquent le tendon contre l’os).

Le diagnostic est clinique par la visualisation du blocage et la palpation du ressaut lors de l’extension du doigt par le Docteur Matthieu TURCAT.

 

 

Pourquoi opérer ?

Le geste chirurgical est nécessaire car le ressaut ne s’arrange rarement seul.

Parfois des infiltrations d’AINS peuvent être réalisées avant l’intervention.

L’intervention

L’intervention se déroule en ambulatoire et elle consiste sous anesthésie locale en une courte incision en regard de la poulie concernée.

Le Docteur Matthieu TURCAT repère et écarte les pédicules nerveux et section la poulie. Il demande immédiatement au patient de plier le doigt et l’on note la disparition du ressaut.

Les suites opératoires

Les suites opératoires sont simples.

Le patient quitte le Centre Hospitalier le jour même.

Des pansements sont à faire au domicile tous les deux jours pendant trois semaines par une infirmière diplômée.

Le traitement antalgique et anti-inflammatoire prescrit doit être systématiquement pris.

Les activités professionnelles peuvent être reprises entre un et deux mois en cas de sollicitation minime de votre main. Il faut compter davantage en cas de travail manuel intensif.

Les complications

Un hématome peut survenir dans les suites opératoires immédiates.

Une infection reste exceptionnelle.

Des paresthésies ou hypoesthésies liées à un étirement des nerfs régressent dans la majorité des cas en plusieurs mois.

Docteur Mathieu Turcat, Chirurgien orthopedique sur aix en provence

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L’intervention est réalisée généralement sous anesthésie locorégionale ou sous anesthésie générale. Le choix du mode d’anesthésie est à discuter avec votre anesthésiste. Après l’opération, un pansement stérile vous sera fait à la clinique il est à changer et à surveiller attentivement tous les de...
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Qu’est ce qu’une stabilisation de l’épaule ?

La stabilisation de l’épaule consiste à empêcher la tête de l’humérus de sortir de son emplacement naturel. Deux techniques chirurgicales sont envisageables : la suture capsulaire, ligamentaire et labrale par la technique de BANKART ou la mise en place d’un bloc osseux en avant de la glène par la ...
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